Les 10 MÉTIERS qu’on ne connaît pas toujours en CABINET D’AVOCAT !

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Et si on vous disait qu’il existe plus d’une dizaine de métiers en cabinet d’avocat que vous ne connaissez peut-être pas ! Puisqu’en effet, il existe de multiples métiers en cabinet d’avocat, et pas uniquement la carrière d’avocat que grand nombre d’entre vous connaisse déjà !

1/ Avocat collaborateur / Avocat associé

Un avocat défend les intérêts de son client devant une juridiction. L’avocat doit conseiller son client, il doit aider son client à rassembler des pièces en rapport avec son dossier. Cela comprend des tâches administratives pour constituer un dossier de plaidoirie qui sera transmis au greffe du tribunal. Il existe des avocats spécialisés dans un ou plusieurs spécialités juridiques ou des avocats généralistes. En effet, les spécialités les plus connues sont les avocats d’affaire, les avocats pénalistes, les avocats civilistes, les avocats en droit social, les avocats en droit administratif, droit de l’Homme, droit des étrangers, droit de la santé publique, droit international, droit de l’environnement, droit du sport etc. L’avocat est un auxiliaire de justice.

L’avocat est un professionnel libéral qui peut être un avocat collaborateur et salarié d’une entreprise. En réalité, il existe très peu d’avocats salariés car la plupart des avocats exercent la profession en étant libéral. Avant, il y avait beaucoup d’avocats salariés chez les BIG 4 ( les gros cabinets d’audit à Paris et en province) comme EY, KPMG, Deloitte, PwC. L’avocat salarié est lié par un contrat de travail avec son employeur. Tandis que l’avocat collaborateur est lié par un contrat de collaboration avec son employeur. L’avocat salarié est rémunéré selon le salaire stipulé dans son contrat de travail. Alors que l’avocat collaborateur doit établir une facture tous les mois avec son montant de rétrocession. Concernant la retraite, l’avocat salarié cotise pour sa retraite. En revanche, l’avocat collaborateur cotise pour la CNBF qui est la Caisse Nationale des Barreaux Français à condition d’avoir travaillé durant 10 ans en tant qu’avocat.

Un avocat collaborateur a la possibilité de devenir avocat associé dans le cabinet avec lequel il est lié par un contrat de collaboration. Il peut également mettre un terme à sa collaboration afin de créer son cabinet. L’avocat associé exerce le métier à son propre compte donc il a une charge de travail plus conséquente, des responsabilités accrues et une pression du chiffre d’affaires. L’avocat associé en tant que chef d’entreprise doit être commercial pour développer sa clientèle et manager pour diriger, recruter et former des talents.

2/ Juriste

Le juriste accompagne les personnes privés ou les personnes publiques pour qu’elles réalisent leur objectif en étant conforme à la loi en vigueur. Le juriste prodigue des conseils juridiques et propose des solutions personnalisées au cas par cas. Il s’agit d’un métier technique qui nécessite de jongler avec une multitude de règles et les recherches juridiques occupent énormément de temps dans l’exercice de cette profession. Dans un cabinet d’avocats, le juriste travaillent aux côtés des avocats. Ils peuvent recevoir les clients en double écoute aux côtés d’un avocat, conseiller le client en face à face, participer à l’avancement du dossier et partager son point vue pour participer à la rédaction des conclusions.

3/ Assistant juridique

Le métier d’assistant juridique est accessible entre le bac+1 et le bac+2 en faculté de droit. En outre, la formation cycle 2 de l’Ecole Nationale de Droit et de Procédure propose une formation qualifiante d’assistant juridique prévu par l’avenant n°65 de la Convention Collective Nationale des Avocats et de leur Personnel du 20 février 1979.

L’article 2 de la convention collective nationale des avocats et de leur personnel prévoit plusieurs niveaux et échelons d’assistant juridique selon le niveau d’étude et la formation certifiante reconnue par l’Etat comme celle de l’ENADEP.

Prenons exemple d’un assistant en cabinet d’avocat à un statut d’exécution avec responsabilité. Son coefficient est de 270 et son salaire s’élève à 2069,12€.

L’assistant juridique est un professionnel qui doit être doté de multiples compétences. Il est le bras droit de l’avocat. Souvent, il accompagne l’avocat lors des audiences. L’assistant juridique doit faire preuve de rigueur. Outre la maitrise des outils bureautiques, il doit être précis dans ses actions. Puisqu’il est amené à rédiger de nombreux documents. Il doit être doté de solides qualités rédactionnelles. Il doit être vigilant dans le suivi des procédures et des délais. Il doit faire preuve de réactivité face aux diverses demandes des avocats et d’une disponibilité pour faire face aux enjeux de l’activité et du dossier. Il doit être doté d’une capacité d’adaptation. Les tâches confiées à l’assistant juridique sont diversifiées. Il se charge des préparations des dossiers de plaidoiries, de gestion des formalités légales. Il multiplie les tâches aussi diverses que variées. L’assistant juridique doit pouvoir gérer les priorités, s’organiser et gérer le stress.

L’assistant juridique est au quotidien en contact avec les avocats, les clients et les juridictions pour le suivi et la gestion des procédures. Il se charge de la partie qui relève de l’exécution des décisions, du recouvrement des frais et honoraires. Il travaille avec des huissiers de justice pour assurer cette mission.

4/ Secrétaire juridique

Le métier de secrétaire juridique est prévu à l’article 2 de la convention collective nationale des avocats et de leur employé. Dans la section 3.A “filière administrative”.

Il existe plusieurs catégories de secrétaire juridique :

a) secrétaire sténo-dactylo

b) secrétaire dactylo

c) secrétaire administrative

d) secrétaire de service

e) secrétaire de direction

f) secrétaire central

g) chef de secrétariat

Une secrétaire de service est une employée administrative avec la qualification professionnelle de personnel d’exécution au coefficient hiérarchique 4, indice 240.

Elle se charge de l’accueil téléphonique, de la réception de la clientèle, de l’affranchissement et de l’expédition du courrier postal, des photocopies, du classement au quotidien et de l’archivage.

Le secrétaire juridique n’exerce pas un métier classique de secrétariat. Il est doté de compétences juridiques cruciales qui lui permettent d’assister des professionnels du droit. Il assure le suivi des dossiers clients, gère le planning (des réunions, des rendez-vous client et des audiences) et assure des tâches de secrétariat comme la rédaction des courriers. Il assure la préparation des documents juridiques et la rédaction des actes, avis et assignations. Le secrétaire juridique doit avoir une excellente organisation et beaucoup de rigueur pour gérer les différents dossiers. Il doit également avoir une autonomie et un esprit d’initiative. Il doit avoir un esprit d’analyse et de synthèse ainsi qu’une bonne gestion du stress, des urgences. Le secrétaire juridique doit avoir une bonne maitrise des outils bureautiques et informatiques et un excellent relationnel avec les clients, les avocats. Il doit faire preuve de discrétion, fiabilité et secret professionnel. Il doit faire preuve de curiosité et d’intérêt pour le domaine juridique.

Le salaire annuel moyen d’une secrétaire juridique est de 28 240€ brut.

5/ Clerc d’avocats

Un clerc d’avocat se voit confier la rédaction d’acte de procédure et est capable de mener une procédure judiciaire simple sous le contrôle de l’avocat.

L’avenant numéro 48 du 7 juin 1996 relatif à la fonction et aux attributions du clerc d’avocat (article 55 et suivants de la loi du 31 décembre 1971 modifiée par la loi du 31 décembre 1990) :

Conditions :

-Être titulaire de la licence en droit

-Être titulaire du diplôme de premier clerc de l’Enadep et justifier 4 ans de pratique professionnelle

-Justifier à la date d’entrée en application des présentes dispositions de 8 années de pratique en qualité de premier clerc, sous principal ou assistant juridique de niveau premier clerc.

L’admission du clerc doit être consacrée par une prestation de serment auprès du tribunal dans le ressort duquel est établi l’employeur.

C’est l’employeur qui définit par écrit l’habilitation générale ou partielle donnée au clerc.

Cette admission ainsi que l’habilitation sont notifiées par l’avocat employeur au procureur de la république et au conseil de l’ordre.

Attributions dans le cadre de l’habilitation :

1/ représentation du cabinet aux audiences de procédure, aux opérations d’expertise

2/ rédaction de projets d’actes de procédure, de conclusion

3/ consultation et rédaction des actes sous seing privé

Concernant le poste de clerc, il est spécialisé dans un domaine et cela permet de rédiger des actes et de traiter des dossiers directement avec les clients et il s’agit d’une possibilité envisageable avec l’accord du cabinet et du bâtonnier. L’avantage que présente le métier de clerc est le statut puisqu’on est cadre. Donc cela est avantageux concernant la cotisation pour la retraite.

6 / Formaliste

Le formaliste simplifie les démarches juridiques dans le cadre des créations, modifications et des fermetures de sociétés. Le formaliste réalise des formalités administratives dans un délai imparti de 24 heures afin de satisfaire la clientèle du cabinet. C’est l’accompagnement humain qui fait la différence. En créant des sociétés, il participe à l’essor de l’entreprenariat.

7/ Community manager

Un community manager au sein d’un cabinet d’avocats alimente le contenu du cabinet sur les réseaux sociaux en respectant la déontologie de la profession. Il doit ainsi réfléchir à différentes stratégies notamment en matière de communication et être sur tous les fronts (Linkedin, faceebook, Instagram).

Un métier à découvrir compte tenu de l’importance que prennent désormais le numérique et les réseaux sociaux dans la vie de chacun, aussi bien professionnellement que personnellement.

Le community manager a la responsabilité de prévoir une stratégie digitale pour la communication du cabinet. C’est une mesure nécessaire, technique et rentable.

Il doit évaluer le retour sur investissement au niveau du temps investi sur les réseaux sociaux pour la communication du cabinet. Il est rédacteur digital et assure une veille juridique.

8/ Office manager

L’office manager est en charge de l’organisation de la vie administrative du cabinet. Au quotidien, il gère l’organisation du cabinet. Il doit maitriser les outils bureautiques et informatiques. Il est polyvalent et il se charge des locaux, du matériel, du management.

Une formation d’un BTS assistant de manager est requis. Son salaire varie en fonction du cabinet entre 25 000 et 45 000€ brut annuel.

9/ Documentaliste

Le documentaliste assure une veille juridique au quotidien. Les sujets varient et les questions de droit ne sont jamais les mêmes. Tous les jours ,il élargit son champs de compétence. Il s’occupe des recherches urgentes pour les avocats comme des recherches de K-bis sur infogreffe ou des recherches de décision. Il communique l’actualité juridique le plus tôt possible pour que les avocats puissent se servir de l’actualité dans leur dossier. Il a également la responsabilité de la gestion administrative de la bibliothèque du cabinet. Donc cela comprend la gestion du budget bibliographique au niveau des revues juridiques, des jurisclasseurs, des répertoires. Il est le représentant du cabinet pour rencontrer les éditeurs juridiques pour les bases de données juridiques et les commerciaux pour les abonnements nécessaires à la veille juridique. Il se charge de la gestion des emprunts et retours des ouvrages.

10/ Comptable

Le comptable se charge du paiement des salaires ou rétrocessions des avocats. Cela suppose la gestion des factures Il se charge également de réceptionner les honoraires des clients.

La gestion de la comptabilité des avocats évoluent selon le statut juridique d’entreprise individuelle peut être définie suivant deux régimes dans le cas où il est à son compte (avocat associé) ou en société d’exercice libéral (avocat collaborateur).

Si l’avocat perçoit des honoraires inferieurs à 72 500 euros l’année alors la gestion de sa comptabilité est allégée.

Si l’avocat perçoit plus de 72 500 euros d’honoraire alors la gestion de la comptabilité s’avère plus conséquente.

Donc il recrute un comptable qui s’occupe de :

  • La tenue d’un livre-journal des recettes et des dépenses ;
  • La tenue d’un registre des immobilisations ;
  • La production d’un bilan et d’un compte de résultat.

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